Nouveau processus qui permet de gagner des minutes précieuses en cas d’AVC

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C’était un matin comme tous les autres pour Robert (Bob) Collins. Bob s’apprêtait à prendre son café lorsqu’il a ressenti une drôle de sensation dans le bras. « J’ai eu un léger malaise et je me suis appuyé contre la table, se souvient-il. Le malaise a semblé disparaître et je me sentais bien. » Bob s’est donc rendu à sa chambre et s’est assis sur son lit pour s’habiller. Tout à coup, il s’est effondré.

Bob raconte que, sur-le-champ, il a voulu essayer de se relever. « Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer », dit-il. Toutefois, sa femme, Sharon, le savait très bien – et elle savait exactement quoi faire. « Je lui ai crié de ne pas bouger et j’ai saisi le téléphone pour composer le 9-1-1 », raconte-t-elle.

Bob Collins et sa femme Sharon rejoints par le personnel de l'urgence et de l'AVC

Le temps, c’est du cerveau

Shelley Hawton, coordonnatrice du Centre de district pour le traitement des accidents vasculaires cérébraux au Centre régional de santé de North Bay, affirme que Sharon a bien fait de composer le 9-1-1. « On dit que “le temps, c’est du cerveau” parce qu’on estime que pour chaque minute qui s’écoule pendant un AVC, 1,9 million de cellules cérébrales meurent, explique-t-elle. Voilà pourquoi il est si important de savoir reconnaître les signes d’un AVC et de composer le 9-1-1. »

La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC a adopté l’utilisation de l’acronyme VITE pour aider les gens à apprendre et à reconnaître les signes d’un AVC.

V– Visage : Est-il affaissé?
I – Incapacité : Pouvez-vous lever les deux bras normalement?
T – Trouble de la parole : Trouble de prononciation?
E – Extrême urgence : Composez le 9-1-1.

Jim Stewart, gestionnaire des Services d’ambulanciers paramédicaux du district de Nipissing, ajoute qu’en plus de fournir des soins médicaux d’urgence immédiats pendant le transport rapide et sécuritaire du patient, les ambulanciers jouent un rôle crucial dans le traitement des AVC et leur intervention est indispensable pour gagner de précieuses minutes quand on soupçonne un AVC.

« Nos ambulanciers paramédicaux utilisent un savoir-faire particulier dans les moments critiques qui suivent un AVC, d’où l’importance de composer le 9-1-1 quand on soupçonne un AVC, soutient M. Stewart. En effet, les ambulanciers d’un bout à l’autre de la région ont reçu la formation qui leur permet de déterminer si un patient devrait être transporté directement à un centre de traitement des AVC plutôt qu’à leur hôpital local. De plus, si l’appareil de tomodensitométrie est hors d’usage, on les en informe et ils peuvent réacheminer les patients vers un autre hôpital et gagner encore plus de temps. »

Les ambulanciers qui se sont présentés chez Robert et Sharon le matin en question ont activé le code AVC.

Code AVC

Mme Hawton explique que le personnel déploie beaucoup d’efforts pour s’assurer que les soins fournis au CRSNB cadrent avec les Recommandations sur les pratiques optimales de l’AVC au Canada. « Notamment, nous avons lancé notre processus de Code AVC au Service des urgences en février 2016 », dit-elle.

Dans le cas d’un code AVC, le personnel hospitalier et les membres de l’équipe de traitement des AVC sont prêts à diagnostiquer et à traiter un cas possible d’AVC dès que le patient arrive au Service des urgences. Le patient visé par un code AVC a priorité pour ce qui est des analyses de laboratoire et de l’examen de tomodensitométrie, entre autres.

« Ce nouveau processus met à contribution plusieurs services hospitaliers qui collaborent afin de s’assurer que l’expérience du patient est la plus harmonieuse possible et qu’on perd le moins de temps possible », renchérit Mme Hawton.

Le délai « porte-à-aiguille »

Le tPA est un anticoagulant qu’on peut administrer à certains patients qui ont un AVC. Le Centre régional de santé de North Bay est un des cinq hôpitaux du Nord-Est ontarien qui dispose des ressources nécessaires pour administrer l’anticoagulant aux victimes d’un AVC qui répondent aux critères de traitement.

Mme Hawton explique que délai porte-à-aiguille est le terme servant à décrire le temps qui s’écoule entre l’arrivée du patient au Service des urgences et l’administration du tPA. « Nous visons un délai porte-à-aiguille de moins de 60 minutes », ajoute-t-elle. Dans le cas de Bob, ce délai a été de 36 minutes.

Le temps que Sharon arrive à l’hôpital, Bob avait subi les analyses nécessaires et le médecin au Services des urgences, le Dr Derrick Yates, avait communiqué par vidéoconférence avec un neurologue spécialisé en AVC, qui a confirmé que Bob était un candidat au tPA.

Bob se souvient d’avoir senti la paralysie s’installer du côté droit. « Je ne pouvais pas bouger du tout, raconte-t-il, et ma vision était réduite aussi. »

Chaque minute comptait – Bob et Sharon devaient décider rapidement s’ils voulaient que Bob reçoive du tPA. « Je me suis tournée vers Bob et je lui ai dit “Tu le veux?” et il a hoché la tête; alors, nous leur avons donné la permission de lui en administrer », précise Sharon.

Jean Durnford, IA, était l’infirmière de Bob pendant qu’il était au Service des urgences. Bob dit que cette dernière fut une présence importante pour lui. « Elle a été la première personne que j’ai vue tandis que je récupérais, explique-t-il. Elle était vraiment gentille et a réussi à me calmer. »

En moins d’une demi-heure, la paralysie avait disparu : Bob pouvait bien voir de nouveau, il pouvait bouger le bras, la jambe, tout le corps. Il dit que c’était incroyable.

Jean se souvient d’avoir vu le tPA faire effet. « Il était complètement paralysé d’un côté, et de voir la paralysie disparaître complètement a récompensé nos efforts. C’est encourageant pour nous de voir des cas comme Bob; ceux-ci nous rappellent pourquoi nous sommes ici. »

Bob ajoute que l’enthousiasme de Jean a su le motiver. « De voir sa joie m’a rassuré – elle m’a inspiré à continuer à lutter. »

Le rétablissement

Bob a été admis à l’Unité des soins critiques (USC) et est fier de dire qu’il a réussi à sortir de l’hôpital, en marchant, trois jours plus tard. « On me dit que c’est assez rare », ajoute‑t-il. Maintenant de retour à la maison, il se consacre à son rétablissement en participant aux programmes pour patients en consultation externe offerts par l’hôpital.

Bob et Sharon sont des plus reconnaissants à toutes les personnes qui les ont aidés cette journée-là. En fait, ils sont même retournés à l’hôpital pour leur exprimer leur gratitude de vive voix. « Des ambulanciers au personnel de physiothérapie en passant par le personnel du Service des urgences et celui de l’USC, ma femme et moi sommes tellement reconnaissants à toutes les personnes qui nous ont aidés à me remettre sur mes pieds », dit Bob.

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